En comptabilité, l’amortissement est un concept clé. Il est essentiel de le comprendre et de pouvoir le maîtriser. Wikio propose dans cette publication une définition dont l’objectif est d’apporter une réponse à la question : Qu’entendez-vous par amortissement ?
Sommaire
La dépréciation est une notion de comptabilité.
Le code du commerce et le plan comptable général donnent une définition précise de l’amortissement . Il s’agit d’une procédure d’ajustement de la valeur des immobilisations de l’entreprise en considération de la consommation irréversible des avantages économiques attendus de ces actifs.
Cette méthode permet de répartir le coût des actifs fixes sur leur durée de vie. L’objectif est de s’assurer de la récurrence des actifs, raison pour laquelle il s’agit d’un coût.
Les actifs concernés par l’amortissement
L’entreprise doit amortir tous les biens qu’elle prévoit de conserver dans l’entreprise pendant une longue période et dont l’utilisation n’est pas déterminable, c’est-à-dire qu’elle est limitée dans le temps. L’entreprise doit être en mesure d’évaluer les avantages économiques que chaque actif est censé offrir et de déterminer le taux de consommation. En général, c’est une question de flux de trésorerie.
Dans le monde réel, la plupart des actifs qui ont une substance physique sont amortis. En particulier, ils sont décrits comme des actifs corporels . Il peut s’agir, par exemple, de bâtiments et d’équipements (matériel industriel ; matériel de transport ; matériel informatique ; matériel de bureau) ; d’outils, de mobilier ; d’installations techniques, etc. Le terrain est la seule exclusion à ce principe.
Certains actifs qui n’ont pas de forme physique (actifs incorporels ) sont également amortis. Il s’agit notamment des marques, des logiciels, du fonds de commerce des sites web, des brevets et des sites web.
En outre, tous les actifs financiers qui sont de nature financière (actifs financiers ) ne sont pas soumis à l’amortissement. Toutefois, ils peuvent être amortis dans certaines conditions.
Une déduction fiscale permet aux entreprises de ne pas capitaliser (et par conséquent de ne pas amortir) certains actifs qui doivent être capitalisés. C’est le cas des biens de faible valeur et d’un certain type.
Composantes de l’amortissement
L’amortissement des actifs immobilisés implique un travail important : décider d’une période d’amortissement, déterminer les méthodes d’amortissement ainsi que la détermination de la base amortissable et la préparation d’un plan d’amortissement… L’ensemble de ces notions vous permet d’estimer l’amortissement et doit donc être décrit dans cette section.
La dépréciation du temps
L’amortissement du temps est le reflet de la durée réelle d’utilisation d’un bien. Il prend en considération diverses variables, notamment l’intensité de l’utilisation, les caractéristiques d’obsolescence et les pratiques de conservation de l’entreprise et sa politique de renouvellement, ou encore sa stratégie de transfert de l’appareil de production.
L’entreprise doit déterminer la période d’amortissement de chaque actif. Ensuite, elle calcule un taux d’amortissement prévisionnel
Les entreprises qui remplissent les conditions fixées pour les “PME” peuvent utiliser les durées d’utilisation autorisées par le système fiscal pour amortir leurs immobilisations sans avoir à rechercher leur durée d’utilisation réelle. Ainsi :
Après avoir déterminé la durée d’amortissement, il faut déterminer la méthode d’amortissement.
La méthode d’amortissement
Le texte n’impose pas de méthode d’amortissement particulière. De plus, la méthode d’amortissement n’est pas autorisée et n’est pas suggérée. La méthode choisie doit fournir une estimation précise de la dépréciation du bien et être proportionnelle au montant de la consommation des avantages économiques futurs.
La méthode d’amortissement choisie doit être appliquée à tous les biens qui sont de même nature et dont les conditions d’utilisation sont identiques. Une entreprise peut donc utiliser deux actifs similaires en utilisant des méthodes différentes, s’ils ne répondent pas à des conditions d’utilisation identiques.
S’il n’existe pas de méthode appropriée, le plan comptable standard suggère l’utilisation de l’amortissement linéaire . L’amortissement peut dépendre d ‘une fluctuation croissante ou décroissante…
Pour des raisons fiscales, l’amortissement est calculé selon la méthode linéaire ou la méthode de l’amortissement dégressif. Des ajustements sont parfois nécessaires car aucune autre méthode d’amortissement n’est mentionnée dans le texte.
La base amortissable
L’amortissement est calculé à partir de la base d’un actif, également appelée base amortissable. Il s’agit généralement de la valeur totale de l’actif moins sa valeur résiduelle (montant qui est réalisé en cas de vente de l’actif après la fin de son utilisation par l’entreprise, moins les coûts de sortie).
Pour éviter l’imposition fiscale, la valeur résiduelle ne peut être déduite de l’impôt. Cela entraîne des retraitements, et plus particulièrement dans le cas des amortissements dérogatoires.
L’annuité d’amortissement
L’annuité d’ amortissement est généralement calculée en multipliant la base amortissable par le pourcentage d’amortissement.
Toutefois, ce n’est pas toujours le cas. Par exemple, l’impôt sur l’amortissement dégressif est calculé chaque année en utilisant la valeur résiduelle de l’actif (c’est-à-dire sa valeur comptable nette).
L’amortissement commence le jour de la mise en service de l’actif. Le retraitement est applicable lorsque l’acquisition est effectuée au cours de l’année civile (on parle alors de “prorata temporis”). Pour calculer l’impôt, la date d’achat du bien est le point d’entrée de l’amortissement.
Le plan d’amortissement
En théorie, chaque bien devrait posséder son propre plan d’amortissement. Il s’agit d’un tableau provisoire comportant un certain nombre d’entrées qui résument les principaux aspects du bien et de son amortissement.
Il fait apparaître, pour chaque période comptable, la valeur totale du bien (et sa valeur résiduelle) ainsi que le montant annuel des amortissements et la valeur comptable nette du bien.
Le coût de l’amortissement
L’amortissement annuel calculé pour une année donnée doit être enregistré dans les comptes de l’entreprise. Une charge d’amortissement doit être documentée . Des règles particulières existent, notamment pour tout montant d’amortissement qui n’est pas économiquement justifiable. Il doit être enregistré comme un amortissement spécial.
L’amortissement pratiqué chaque année réduit la valeur totale de l’actif. La déduction n’est cependant pas immédiate, puisque l’amortissement sera enregistré dans des comptes différents de ceux de l’actif lui-même.
Conclusion : l’amortissement est une reconnaissance de la diminution de la valeur d’un actif. La dépréciation est le résultat de l’utilisation de l’actif, ou d’autres facteurs comme l’obsolescence, par exemple.
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