L’imputation comptable est une méthode qui permet de traduire une transaction en comptabilité en lui attribuant une classe appropriée (dans ce cas, les comptes comptables). Le Wikio revient sur ce concept de base afin de répondre aux questions suivantes : Que signifie l’affectation comptable ? A qui s’adresse-t-elle ? Comment procède-t-on à une imputation comptable ?
Sommaire
Qu’est-ce qu’une imputation comptable ?
L’imputation comptable est une technique d’ affectation comptable qui consiste à affecter un compte à une opération particulière selon la bonne nomenclature. C’est un cas particulier d’affectation d’un ou plusieurs comptes du plan comptable auquel l’entreprise est adhérente (plan comptable général ou plans comptables spéciaux). C’est une obligation pour l’entreprise, ce qui signifie qu’elle ne peut pas affecter le compte qu’elle choisit pour une opération particulière, mais qu’elle doit utiliser celui qui est prévu par le référentiel auquel elle est liée.
L’affectation comptable est souvent confondue avec l’entrée de la comptabilité (en fait, c’est un signe de son extension). L’entrée est le processus de conversion d’une transaction comptable et l’affectation comptable est simplement une question de sélection du ou des comptes corrects.
Qui est concerné par l’imputation comptable ?
Tous les professionnels qui doivent enregistrer leurs activités avec leurs journaux comptables qu’ils utilisent la comptabilité d’engagement la comptabilité de caisse, la comptabilité super-simplifiée (pour plus de détails sur la manière d’appliquer la comptabilité de caisse ou la comptabilité d’engagement…).
L’imputation comptable est donc :
- Les entreprises qui réalisent des bénéfices commerciaux et industriels (BIC), c’est-à-dire tous les commerçants, artisans et industriels,
- Les entreprises qui réalisent des bénéfices non commerciaux (BNC), c’est-à-dire essentiellement les professions libérales,
- Les entreprises qui réalisent des bénéfices agricoles (BA).
Elle est réalisée par le gérant (le directeur de l’entreprise) ainsi que par son équipe de comptables ou un expert-comptable. Il n’existe pas d’autre personne légalement autorisée à gérer les comptes d’une entreprise et à effectuer une imputation comptable.
Comment créer une imputation comptable ?
Déterminer le type d’opération
La comptabilité repose sur un certain nombre de fondamentaux et les fondamentaux qui sont les premiers fondements de cette méthode. L’affectation comptable consiste d’abord à déterminer l’objet de la transaction. Celle-ci peut entraîner une perte ou un gain immédiat ou temporaire pour l’entreprise.
Les pertes et les gains temporaires entraînent l’utilisation des bilans tandis que ceux qui sont permanents nécessiteront l’utilisation des comptes de gestion.
Exemple : Une entreprise a vendu ses marchandises à une autre entreprise. Elle émet une facture pour les ventes. La marchandise vendue est totalement sortie de l’entreprise sans possibilité de retour, cependant, il existe une contrepartie qui est un enrichissement définitif (utilisation d’un compte de gestion). L’entreprise convient également qu’elle est tenue de payer dans un délai de 30 jours à compter de la date de la facture. Les conditions de paiement créent une créance qui sera payée (utilisation du compte de bilan).
Choisir le bon compte
Pour chaque type d’opération, il existe au moins un compte comptable. Sur le plan comptable, il y en a :
- D’autre part, les comptes de bilan donnent une vue d’ensemble du patrimoine de l’entreprise (ce sont les comptes des classes 1 à 5 du PCG répartis en comptes d’actif et comptes de passif ) :
- Classe 1 ” Comptes de capital ” (réserves de capital, réserves de bénéfices reportés, bénéfices de l’exercice précédent, subventions et provisions réglementées, ainsi que les provisions pour charges et risques ainsi que l’emprunt et la dette).
- Classe 2 ” Comptes d’immobilisations ” (immobilisations incorporelles ou corporelles) ou immobilisations financières)
- Classe 3 ” Stocks et en-cours ” (stock de matières premières et d’en-cours, services en cours, stock de marchandises)
- Classe 4 “Comptes de tiers” (fournisseurs clients, fournisseurs organismes de sécurité sociale partenaires gouvernementaux, comptes d’attente, fournisseurs)
- Classe 5 “Comptes financiers” (valeurs mobilières de placement, banques, caisse, virements internes)
- De l’autre côté, se trouvent les comptes de gestion qui détaillent les réalisations au cours de l’exercice comptable (ils sont comparables aux comptes du PCG pour les classes 6 et 7 du PCG) :
Transférez le compte dans la bonne direction.
Après avoir identifié le bon compte, il faut le transférer dans le bon sens (il peut être débité ou crédité). Chaque mouvement a une signification distincte en fonction de la nature spécifique du compte (compte de bilan ou compte de gestion) :
- Pour le débit :
- Débiter un compte d’actif revient à enregistrer une augmentation de ce compte.
- Débit d’un compte de passif revient à enregistrer une diminution de ce compte.
- Le débit d’un compte de charges se traduit par l’enregistrement d’une augmentation du compte.
- Le débit d’un compte de produits se traduit par le fait que vous constatez une augmentation de ce compte
- Pour le crédit :
- Créditer un compte d’actif, c’est faire apparaître la diminution de ce compte.
- Créditer un compte de dettes revient à constater l’augmentation de ce compte
- Créditer un compte de charges revient à constater une diminution de ce compte
- Créditer un compte de produits revient à constater l’augmentation de ce compte
Exemple Afin de créer une facture pour l’achat d’articles auprès d’un fournisseur, une augmentation du passif (crédit du compte 401) et une augmentation des charges (débit du compte 607) sont enregistrées. Une fois la facture payée, la dette est réglée et le compte 401 devient équilibré (débit du compte 401).
Conclusion L’imputation comptable consiste à choisir un compte qui permet de convertir une opération en comptabilité.
