27 centrales nucléaires pour faire tourner le Bitcoin ?

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27 centrales nucléaires pour faire tourner le Bitcoin ?

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27 centrales nucléaires pour faire fonctionner le Bitcoin ?

Aujourd’hui, pour un coût de plus de 60 000 dollars, Bitcoin consomme environ 200 TWh par an selon les chiffres annualisés au 22 novembre 2021, ce qui représente plus de la moitié de l’énergie produite par les réacteurs nucléaires français chaque année…

Depuis octobre, un certain nombre de villes et de villages du Kazakhstan connaissent de fréquentes coupures de courant. La raison n’est cependant pas un effondrement de l’économie comme celui qui s’est produit au Liban, mais une activité active… le minage de crypto-monnaies ! Exilés de Chine par le gouvernement de Pékin (qui souhaite que ses citoyens utilisent la monnaie numérique chinoise connue sous le nom de e-yuan), les mineurs de crypto-monnaies ont en fait trouvé refuge au Kazakhstan pour poursuivre leurs activités. Ils augmentent désormais la consommation d’énergie du Kazakhstan.

Qu’est-ce que le minage de crypto-monnaies exactement ? Quelle est la consommation énergétique des crypto-monnaies ? Varie-t-elle d’une monnaie numérique à l’autre ? Quelle valeur a-t-elle par rapport à nos monnaies conventionnelles (euros, dollars, euros) ? Les bitcoins s’inscrivent-ils dans une logique de développement durable global ? Nous évaluons la situation dans ce rapport.

Le processus (très) énergivore de minage des cryptos

Le bitcoin repose sur la technologie blockchain, une sorte d’immense registre numérique qui permet aux utilisateurs d’effectuer des transactions sans intermédiaire. Ces transactions sont soutenues et protégées par le minage, qui consiste à résoudre des équations cryptographiques complexes à l’aide d’ordinateurs puissants. Les mineurs qui accomplissent cette tâche (proof-of-work ) sont rémunérés en bitcoins.

Bien qu’il ait été possible pour n’importe qui de miner la crypto-monnaie sur son ordinateur personnel quelques mois seulement après l’introduction du bitcoin, les calculs impliqués dans le minage ont été rendus plus compliqués en raison de la rivalité entre les mineurs, dont le nombre a augmenté avec la hausse du prix du bitcoin. À l’heure actuelle, les mineurs de Bitcoin gèrent entre 500 millions et 14 milliards de dollars de transactions quotidiennes !

Pour cela, ils regroupent leurs opérations dans des pools miniers qui sont des fermes de minage qui connectent les équipements les plus puissants qui existent aujourd’hui. Ils sont évidemment gourmands en énergie : un seul Asic (machine à miner) consomme près de 30000 kWh par an pour fonctionner en continu, alors que les congélateurs consomment 350 kWh en moyenne… Les plus grandes fermes minières consomment environ 1 gigawatt (ou 1 million de kWh) chaque année, tout cela pour profiter pleinement de la hausse de la valeur du bitcoin.

Quel est le taux de consommation du bitcoin à l’échelle internationale ? Il est directement lié à son prix, qui est une crypto-monnaie bien connue et qui n’a cessé d’augmenter depuis ses débuts.

La valeur du bitcoin était de 15 000 dollars au cours de l’année 2017 ; le bitcoin consommait 30 TWh d’électricité chaque année. Si l’on prend en compte le fait que 1 TWh est l’équivalent de 1 milliard de kWh, cette consommation était déjà comparable à celle du Maroc ou du Liban !

Mais, toutes les crypto-actifs ne se ressemblent pas en termes de consommation d’énergie. Si le bitcoin reste la crypto-monnaie la plus énergivore et la plus polluante, d’autres crypto-actifs ont une consommation énergétique plus faible. C’est le cas de l’Ethereum, par exemple, qui utilise déjà un processus d’extraction plus efficace que le bitcoin et qui va bientôt passer à un autre protocole, appelé proof-of-stake , moins gourmand en énergie. Certains projets sont directement axés sur les questions énergétiques, par exemple, la crypto-active Solar Coin, créée dans le but de maximiser la production d’énergie solaire.

Ethereum, dont le processus d’extraction est déjà bien supérieur à celui du bitcoin, doit maintenant passer à un protocole de preuve d’enjeu plus économe en énergie, ou Solar Coin, une crypto conçue pour récompenser la production d’énergie solaire, sont d’excellents exemples.

Le bitcoin est plus polluant que l’euro ?

Si l’on tient compte du fait qu’il existe une myriade de crypto-monnaies en circulation et que la majorité d’entre elles utilisent exactement le même protocole d’extraction que le bitcoin (c’est le cas de l’Ethereum et du Monero, par exemple), il est clair que les crypto-monnaies sont extrêmement gourmandes en énergie et que cela pose problème .

En réalité, c’est le fait qu’elles polluent qui leur donne leur mauvaise réputation : en utilisant beaucoup d’électricité et dont la production est majoritairement faite à partir de combustibles fossiles (gaz de pétrole, pétrole et charbon), les cryptos contribuent directement au réchauffement climatique en plus de profiter de l’énergie domestique dans un but moins efficace. Mais qu’advient-il de nos monnaies traditionnelles ?

Peu importe qu’il s’agisse de pièces ou de billets, nos devises physiques nécessitent une consommation d’énergie et ont des effets négatifs sur l’environnement à chaque étape de leur vie (sauf lors des transactions, qui, contrairement aux échanges en ligne, ne consomment pas d’énergie). Une fois qu’elles sont produites et distribuées, il est nécessaire d’extraire la matière première (les métaux pour les pièces, le coton, le lin et le pétrole pour l’encre des billets), ce qui consomme de l’énergie et libère des polluants dans l’air.

Nous n’y pensons pas souvent, mais le processus de fabrication des billets de banque et leur stockage consomme beaucoup d’énergie, car il dépend de machines, de l’éclairage et de la climatisation. L’argent proprement dit doit être transporté (ce qui consomme beaucoup d’énergie), puis distribué. Les pièces ont une longue durée de vie (25 à 40 ans) et sont presque entièrement recyclées (bien que cela nécessite de l’énergie). Les billets ont une durée de vie plus courte (seulement 9 à 24 mois) et sont principalement mis en terre plutôt que recyclés.

Oui, le bitcoin est gourmand en énergie dans ses opérations actuelles, notamment en raison du protocole de preuve de travail qui exige des mineurs qu’ils utilisent davantage de ressources informatiques pour accomplir leur travail. Cependant, il est difficile de comparer sa consommation d’énergie au coût des monnaies traditionnelles en raison de l’absence d’informations adéquates. D’autre part, des solutions de crypto-monnaies sont en cours d’expérimentation, notamment avec le protocole de preuve d’enjeu qui ne nécessite aucune expansion informatique mais qui est largement critiqué …

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