En comptabilité, il existe deux méthodes de comptabilité : la comptabilité d’engagement et la comptabilité de caisse. Chacune d’entre elles s’accompagne de ses propres règles. De plus, elles sont obligatoires dans certains cas, mais facultatives dans d’autres. Wikio revient sur cette question cruciale en répondant aux questions suivantes :

• Quelles sont les principales différences entre ces deux techniques ?
• Quels sont les avantages et les inconvénients de chacune ?
• Quand est-il obligatoire de les utiliser ?
• Quelles sont les alternatives pour la méthode alternative ?
• Comment pouvez-vous comparer les deux méthodes ?

Différences entre la comptabilité de caisse

Elles sont fondamentalement différentes.

La comptabilité d’engagement est une méthode de comptabilisation par laquelle les changements qui affectent les actifs de l’entreprise sont enregistrés lorsqu’ils sont soit acquis (revenus), soit engagés (dettes), indépendamment du fait que les transactions ne soient pas réglées financièrement (c’est-à-dire qu’elles aient fait l’objet d’un encaissement ou d’un décaissement).

Dans le cas de la comptabilité de caisse Dans le cas de la comptabilité de caisse, l’inverse est également vrai. Les changements qui affectent les actifs de l’entreprise ne peuvent être documentés que lorsqu’ils ont donné lieu à un flux de revenus (paiement ou encaissement). Les créances et les impayés ne sont pas comptabilisés.

Avantages et inconvénients de la comptabilité d’engagement et de la comptabilité de caisse

Avantages et inconvénients de la comptabilité d’engagement

La comptabilité d’engagement présente l’avantage incontestable de générer des données financières plus précises. Elle donne une image plus précise des actifs et des résultats de l’entreprise. Elle facilite également le contrôle et la gestion des comptes clients et la gestion du poste “fournisseurs”.

Elle présente cependant un inconvénient majeur : elle est contraignante à mettre en œuvre et entraîne une croissance énorme du nombre d’écritures dans le système comptable. Elle est donc plus durable que la comptabilité de caisse et également plus coûteuse pour l’entreprise.

La comptabilité de caisse présente des avantages et des inconvénients. Comptabilité

La comptabilité de caisse présente un avantage majeur : elle est simple et facile à mettre en place. Cela réduit le temps et généralement le coût de :

• Si l’entreprise est gérée par un expert-comptable, ce dernier sera moins occupé à faire la comptabilité, ce qui lui permettra de proposer des honoraires moins élevés ;
• Si le gérant s’occupe de la comptabilité, il peut consacrer plus de temps à son activité principale et augmenter les ventes de l’entreprise.

Les défauts de la comptabilité de caisse sont les avantages de la comptabilité d’exercice.

• L’information financière est de moindre qualité,
• Le suivi des comptes clients et des comptes fournisseurs est plus complexe.

Exemples d’application obligatoire de la comptabilité d’engagement ou de caisse

Le système de comptabilité d’engagement est une application obligatoire

Les entreprises suivantes sont obligées d’observer les principes de la comptabilité d’engagement :

• Toutes les entreprises commerciales sans distinction de forme ou d’objet (EURL, SASU, SARL, SAS, SA, SNC, SCA…) et les entreprises assimilées (SELARL, SELAS, SELAFA, SELCA…) ;
• Les sociétés civiles qui sont imposées dans la catégorie des bénéfices commerciaux et industriels (IS ou IR) ou celles qui ont des associés dans la catégorie des BIC, ou celles qui exercent une activité économique.
• Les entreprises individuelles (EI) et les entreprises individuelles à responsabilité limitée (EIRL) imposées dans la catégorie des BIC (pour l’impôt sur le revenu ou pour l’impôt sur les sociétés) ;
• Les associations reconnues d’utilité publique ou qui émettent des titres, ou celles qui reçoivent plus de 153 000 euros de subventions publiques ou qui exercent une activité économique.
• En outre, les comités d’entreprise dont le budget est supérieur à 153 000 euros.

Une entreprise est considérée comme exerçant une activité économique si elle remplit trois des critères suivants : 3 100 000 euros de chiffre d’affaires, 1 550 000 euros d’actif total et 50 salariés.

L’obligation de tenir une comptabilité de trésorerie est obligatoire.

Au sens où la comptabilité de caisse est liée, elle s’applique aux

• Les entreprises individuelles, les EIRL et les entreprises individuelles de bénéfices non commerciaux (BNC) ;
• Les sociétés civiles qui ne relèvent ni de l’IS ni du BIC (si elles n’ont pas d’associés soumis au BIC) ;
• En outre, les associations et les comités d’entreprise qui ne sont pas liés par les règles de la comptabilité d’exercice.

Possibilité de choisir l’autre option (engagement au lieu de. Trésorerie)

L’option de la comptabilité d’engagement est possible.

Les professionnels qui réalisent des bénéfices non commerciaux (BNC) soumis au régime de la déclaration contrôlée sont autorisés à appliquer les règles de la comptabilité d’engagement. Pour l’appliquer, il faut en faire la demande sur papier auprès du service des impôts (SIE) dont dépend le professionnel.

L’option doit être prise avant le 1er février de l’année au cours de laquelle le professionnel souhaite suivre les règles comptables de la comptabilité d’engagement. Lorsque l’entreprise est créée, l’échéance est reportée à la date fixée pour le dépôt de la déclaration de bénéfices de la première année d’activité. L’option est ensuite renouvelable par une convention signée tacitement chaque année.

Dans cette situation, il est important de rappeler que toutes les directives de la comptabilité d’exercice ne peuvent pas être appliquées (par exemple, il est impossible de comptabiliser les provisions pour risques ou les dépenses qui sont exonérées d’impôt).

L’option de la comptabilité de caisse

Toutefois, une société soumise au régime fiscal BIC (entreprise individuelle ou société par actions) et qui doit appliquer le système de comptabilité d’exercice peut s’affranchir de certaines réglementations en choisissant le système de comptabilité super simplifiée qui s’adresse aux sociétés artisanales et commerciales soumises au régime réel simplifié d’imposition, c’est-à-dire les sociétés dont le chiffre d’affaires exonéré d’impôt est compris entre

• 176 200 euros et 8188 000 euros (activités d’achat-revente ainsi que de vente de produits de consommation sur place, et de fourniture de logement) ;
• Entre 72 600 et 247 000 euros (autres activités de prestation de services). [base 2020-2022]

Là encore, la mesure de simplification ne se traduit pas par l’application simple et pure de toutes les règles de la comptabilité de caisse, mais seulement d’un aspect de celles-ci :

• L’entreprise utilise les règles de la comptabilité de caisse tout au long de l’année.
• Cependant, elle doit également être en mesure de comptabiliser toutes les créances et tous les paiements à la fin de la période comptable.

Comparaison de la comptabilité d’exercice et de la comptabilité de caisse

Voici un exemple qui vous aidera à connaître la différence entre la comptabilité d’exercice et la comptabilité de caisse. Les contrastes entre les deux méthodes sont mis en évidence et expliqués ci-dessous.

Une entreprise de conseil clôture son exercice comptable le 30 juin de chaque année. Elle a émis une facture d’un montant total de 40 000 euros le 31 mai et a payé la facture de 30 000 euros le 30 juin de la même année. Le solde est dû le 15/07/N+1. Pour pouvoir fournir son service, elle a dû louer des locaux pour la somme de 5.000 euros. La facture d’achat n’a pu être réglée que le 15/07/N+1.

Pour simplifier les choses, les effets de l’impôt sur le revenu et de la taxe sur la valeur ajoutée ne sont pas abordés ici.

Voici cette comparaison entre la comptabilité de caisse et la comptabilité d’exercice au niveau du compte de résultat :

Concernant le bilan, voici la comparaison des bilans :

• Pour les actifs :

• Pour le passif :

La conclusion la plus importante à tirer est que la comptabilité d’exercice donne plus d’informations financières. En termes de rendement, elle est capable de réduire le chiffre jusqu’à 35 000 euros (au lieu des 30 000 euros dérivés de la comptabilité de caisse). En ce qui concerne le bilan, elle nous permet d’indiquer que l’entreprise a une dette de 5 000 euros envers ses fournisseurs à la clôture de l’exercice, mais qu’elle a des créances de 10 000 euros sur ses clients.

Vous pouvez également en savoir plus sur le même sujet :

• Qui peut tenir des comptes d’argent ?
• Comment gérer le compte de caisse ?
• Quels sont les avantages et les inconvénients de la comptabilité de caisse ?

Conclusion : comptabilité de caisse ou comptabilité d’engagement ? En réalité, les entreprises n’ont pas vraiment le choix de la méthode à suivre. Cependant, elles peuvent arriver à faire des choix dans certaines circonstances et des options qui permettent d’utiliser certaines règles de la méthode alternative.