La comptabilité analytique est un domaine particulier qui trouve ses racines dans la comptabilité générale. Elle permet le calcul de différents coûts (coûts complets et coûts partiels, partiels) et constitue, à ce titre, un outil de gestion et de pilotage puissant pour l’entreprise. Wikio donne un aperçu complet de la comptabilité analytique Qu’est-ce que c’est ? En avez-vous besoin ? Qu’est-ce que le taux d’intérêt ? Comment calculer les coûts grâce à cette méthode ?

1. Définition et intérêt de la comptabilité analytique

A. Qu’est-ce que la comptabilité analytique ? Quelle est sa fonction ?

La comptabilité analytique est une technique de traitement de l’information financière dans le but d’interpréter les résultats financiers. La comptabilité générale donne une vision globale des finances de l’entreprise alors que la comptabilité analytique donne une vision approfondie de chaque activité spécifique.

Cette méthode permet d’évaluer les coûts associés aux différentes fonctions exercées par l’entreprise, notamment le marketing, la production, le service après-vente, etc. Elle est propre à chaque entreprise et constitue une méthode de mesure impartiale et objective.

La comptabilité analytique permet également de déterminer la base de l’évaluation de certains éléments du bilan (par exemple, c’est une méthode d’évaluation des stocks).

Elle sert également de base aux prévisions et aux budgets prévisionnels, ainsi qu’au contrôle de leur réalisation et à l’analyse des écarts qui en découlent. C’est un véritable instrument de contrôle budgétaire.

B. La comptabilité analytique doit-elle être obligatoire ?

Il n’y a pas d’obligation légale de tenir une comptabilité analytique, mais il est généralement recommandé qu’elle constitue une excellente source, le “meilleur” moyen de déterminer les coûts.

En outre, sans l’entreprise doit employer des méthodes de calcul spécifiques pour déterminer l’évaluation des stocks. De plus, il n’est pas possible de capitaliser certaines dépenses qui sont capitalisables (notamment les frais de développement ainsi que les logiciels développés par l’entreprise).

En pratique, la comptabilité analytique s’inspire de la comptabilité financière générale . Dans la plupart des programmes de gestion comptable, il est possible de définir des axes d’analyse. Ainsi, tous les produits et les charges qui sont enregistrés dans le compte de gestion (classes 6 et 7) doivent être ventilés selon des axes analytiques définis au préalable.

2. Les méthodes de calcul des coûts utilisées pour la comptabilité analytique

Il existe une myriade de méthodes pour calculer le coût de la comptabilité analytique. Nous nous concentrerons sur les plus importantes qui comprennent la méthode du coût complet et du coût partiel et le coût direct ainsi que la méthode ABC, et la méthode de calcul des coûts cibles.

Le coût est défini comme la somme de toutes les charges. La charge peut être définie comme l’accumulation des coûts sur un poste. Une charge en comptabilité générale peut désigner :

• Un coût variable (son montant dépend du montant des activités) ou un coût fixe (son montant est constant quel que soit le niveau d’activité) ;
• Incorporable (c’est-à-dire qu’elle est une composante du prix) ou non-incorporable ;
• Direct (c’est-à-dire qu’il peut être affecté immédiatement au prix d’un produit, sans aucun calcul préalable) ou indirect (un calcul intermédiaire est nécessaire pour l’affecter à une charge).

Pour en savoir plus : Retrouvez les coûts fixes et les coûts variables.

A. La méthode de calcul du coût global

L’approche du coût global est construite sur la distinction fondamentale entre coût indirect et direct . Toutes les charges issues de la comptabilité générale doivent être décomposées en :

• Les charges non incorporables : Ce sont généralement des dépenses extraordinaires, ainsi que des dépenses qui ne sont pas liées aux activités courantes de l’entreprise. Elles ne doivent pas être prises en compte dans le calcul de cette méthode.
• Les dépenses incorporables : Ces dépenses peuvent être utilisées comme base pour le calcul des coûts. Il est essentiel de distinguer les coûts indirects des coûts directs.

Les coûts directs peuvent être directement liés au prix d’un article.

Les coûts indirects devront être affectés à différents produits. Ils nécessiteront un centre d’analyse pour effectuer les calculs préalables.

Les centres d’activités auxiliaires (activités fonctionnelles qui sont communes aux différentes tâches de l’entreprise).

Les centres principaux (les fonctions propres à l’entreprise). On distingue :

Les centres opérationnels .

La performance peut être mesurée à l’aide d’une unité réelle appelée unité d’œuvre : coût d’une unité d’œuvre individuelle = coût du centre x le nombre d’unités d’œuvre.

Les centres de structure

Il n’y a pas d’unité physique qui puisse être identifiée. Dans ce cas, le coût est calculé selon une base traditionnelle. Taux de coût = coût du centre divisé par le montant de la base.

B. La méthode des coûts partiels

La méthode des coûts partiels est construite sur la distinction entre les coûts variables et les coûts fixes. La détermination de chacun permet :

• De déterminer la marge sur coût variable et un taux de marge sur coût variable.
• De déterminer le seuil de rentabilité (chiffre d’affaires pour lequel l’entreprise paie tous les coûts et donne un chiffre nul) charges fixes/taux de marge sur coûts variables.

Cela se fait généralement par la création d’un compte de résultat différent.

C. Méthode des coûts directs

La méthode des coûts directs est utilisée pour les entreprises multi-activités ou multi-produits qui utilisent la technique des coûts variables simples. Dans cette méthode, seuls les coûts variables sont retenus dans un premier temps. Elle se compose de :

• déterminer les marges des coûts variables en fonction du produit/activité ;
• Déterminer globalement les coûts fixes, et les déduire de la marge sur coût variable (qui produit un résultat).

D. La méthode ABC La méthode ABC

Cette méthode est connue sous le nom de “Activity Based Cost”. La base de cette méthode est la notion de valeur : ce ne sont pas les produits qui consomment les ressources de l’entreprise, mais les actions. L’organisation doit donc être divisée en activités plutôt qu’en fonction ou en produit. Les moteurs remplacent les unités de travail utilisées dans les méthodes traditionnelles. Il s’agit de déterminer l’objet de coût pour chacune des activités pour lesquelles il est utilisé et la quantité de conducteurs utilisés par l’activité. Il est considéré comme un coût attribuable.

E. La méthode de calcul du coût cible

Cette méthode est appelée ” coût cible“. Cette méthode est à l’opposé de celle employée pour les méthodes traditionnelles de calcul des coûts. Elle repose sur les postulats suivants

• Le prix de vente est fixé par le marché
• Les marges sont fixées par les actionnaires
• Les coûts sont désormais une variable d’ajustement

Elle est fondée sur l’idée de base de l’analyse de la valeur. L’objectif de cette méthode est d’augmenter la satisfaction du client (rapport qualité/prix) tout en minimisant les coûts. Voici les étapes que vous devez suivre :

• Définir les fonctions remplies par le produit
• Déterminer le coût des fonctions
• Déterminer les fonctions primaires attendues par le client et éliminer celles qui ne sont pas utiles, voire redondantes.
• Soyez prêt à répondre aux nouvelles fonctions attendues par le client
• Calculer le coût minimum des fonctions prévues

La méthode de ciblage des coûts est une méthode globale permettant d’optimiser la procédure de développement d’un produit tout au long de son cycle de vie.

3. La comptabilité analytique est un lien entre la comptabilité générale et la comptabilité spéciale.

Il est crucial de connaître la meilleure façon de rapprocher les éléments qui sont enregistrés en comptabilité analytique de ceux qui sont enregistrés en comptabilité générale. Ce rapprochement nécessite quelques ajustements et conduit à la formation de tableaux comptables pour la para-comptabilité….

Conclusion La comptabilité analytique est une méthode comptable qui s’appuie sur la comptabilité générale. C’est un puissant outil de gestion et de décision, indispensable dans toutes les entreprises.