Les extournes, également appelées contre-passations comptables, concernent toutes les entreprises tenues d’établir une comptabilité d’exercice, comme les “créances-payes”. Elles ne sont applicables qu’à certaines écritures comptables. Wikio vous donne une explication complète des extournes : Qu’est-ce qu’une contre-passation ? Quelle est l’écriture qui peut être inversée ? Comment appréhender les extournes ?
Sommaire
2. Quelle est l’écriture qui doit être retirée de la comptabilité ?
Les écritures comptables qui doivent être extournées sont celles qui se rapportent à la fois à l’exercice qui s’est terminé et au nouvel exercice. Il s’agit presque exclusivement de stocks (c’est-à-dire d’ajustements effectués à la clôture de chaque période comptable). Ils sont surtout :
- Les charges constatées d’avance – CCA (compte 486),
- Les produits constatés d’avance – PCA (compte 487),
- Factures non reçues – FNP (comptes 4081, 4084 et ),
- Factures à émettre – FAE (comptes 4181, 4188),
- Charges à payer – CAP (comptes 1688, 5181, 5198, 4282, 4284, 4286, 4382, 4386, 4482, 4486, 4686)
- Produits à recevoir – RAP (comptes 2768, 5088, 5188, 4287, 4387, 4487, 4687),
- Etc.
Exemple : Une entreprise termine son exercice comptable le 31 décembre. Le 01/10/N, l’entreprise a reçu un paiement d’assurance de 1.200 euros qui couvre la période du 01/10/N au 30/09/N+1.
A la date du 31/12/N, selon le principe de la comptabilité d’exercice il est nécessaire de noter une charge payée d’avance comme :
- débit du compte 486 ” Charges constatées d’avance ” pour la somme de 900 euros (1200 9/12) ;
- Crédit du compte 616 ” Primes d’assurance ” pour 90 euros.
Lorsqu’elle aura terminé sa période comptable N, et qu’elle rouvrira sa période comptable N+1, elle devra enregistrer la contre-passation suivante au 01/01/N+1 :
- débit du compte 616 ” Primes d’assurance ” pour 900 euros .
- au crédit du compte 486 ” Charges constatées d’avance ” pour 90 euros.
1. qu’est-ce qu’une contre-passation ?
En comptabilité, une contre-passation est une méthode comptable qui consiste à modifier un processus comptable en enregistrant une écriture pour le même montant mais dans le sens inverse (c’est-à-dire en utilisant des colonnes opposées). Les comptes qui étaient initialement débités sont ensuite crédités et l’inverse est vrai.
L’inversion permet également d’effacer les opérations comptables. Elle est généralement employée dans le processus de passage d’une période comptable à la suivante. Cela fait partie des résultats des règles comptables et plus particulièrement du concept de séparation des exercices.
Les extournes ne doivent pas être utilisées dans les entreprises soumises aux bénéfices non commerciaux (BNC) qui n’ont pas choisi d’utiliser la comptabilité d’exercice (puisqu’elles établissent leur comptabilité selon les règles de la comptabilité de caisse). Dans d’autres cas, cependant, ils sont utilisés dans la majorité des entreprises et, en particulier, lorsqu’il s’agit de comptes d’entreprises commerciales (SA, SAS, SASU, EURL, SARL) et d’entreprises individuelles dans la catégorie des bénéfices commerciaux et industriels (BIC )…
3. Les extournes dans la gestion comptable Nos conseils
La gestion des extournes dans le processus comptable nécessite un contrôle intense et approfondi des écritures comptables. Elle nécessite une administration (classement approprié) et un système comptable solides.
Pour ce faire, il est recommandé de créer un journal comptable spécifique à l’enregistrement des écritures comptables susceptibles de faire l’objet de contre-passations au cours de l’année suivante. En général, on l’appelle ” journal de contre-passation“.
Ainsi, au début de la période comptable qui suit, il suffit de :
- éditer le journal (en le limitant à l’année de l’exercice clos) et
- d’annuler toutes les écritures du compte (pour l’année suivante).
Cette méthode minimise le risque de commettre des erreurs, notamment la contre-passation d’écritures comptables qui ne devraient pas être passées, ou l’exclusion d’écritures spécifiques. Certains logiciels de comptabilité incluent l’option d’une fonction de contre-passation automatique qui se base sur un choix prédéterminé d’écritures. Cette fonction permet également de minimiser les risques d’erreurs (contre-passations dans le mauvais sens par exemple).
Conclusion : Les inversions, ou les entrées qui s’inversent, doivent faire l’objet d’une attention particulière. Elles ne concernent généralement que les écritures d’inventaire et consistent à modifier un processus comptable en enregistrant de la même manière que l’opération initiale.
Articles similaires
- Les écritures de régularisation en comptabilité
- La comptabilisation des produits constatés d’avance (PCA)
- La comptabilisation des fournitures de bureau et administratives